Depuis les Cahiers wagnériens, la revue éditée par le Cercle Richard Wagner de Toulouse de 1996 à 2008, aucune revue wagnérienne française n’avait pu maintenir le cap, même si le Cercle Richard Wagner de Lyon édite de magnifiques opuscules où figurent les actes de colloques des séminaires annuels, même si le Cercle francophone belge a permis de conserver une revue de qualité. Mais lorsqu’on se souvient de l’importance de la Revue Wagnérienne au début du XXème siècle, on ne peut que déplorer que la France n’ait pu continuer à honorer le Maître de Bayreuth à travers une publication digne de son œuvre et de son art à l’instar de la Belgique.
La Nouvelle Revue Wagnérienne n'est pas un ersatz de la première version car les temps ont changé et le public contemporain n’a pas les mêmes attentes en matière d’information ; la technologie est passée par là et nous ne pouvons rivaliser avec les moyens de communication dont la célérité de réaction nous dépasse parfois. Il s’agit à présent de proposer des articles de fond sur le wagnérisme par des exégètes, quelques critiques de spectacles et nous ne cherchons pas à l’exhaustivité mais à offrir les émotions de certains d’entre nous qui ont assisté à un opéra ou un concert. Nous souhaitons également vous livrer des informations générales sur le monde wagnérien et sur le Festival de Bayreuth, parfois des entretiens avec des chanteurs, des musiciens ou des passionnés.
​
La permanence de l’Art nous invite également à accueillir les créations artistiques de tous horizons en ouvrant nos pages à quelques créations graphiques ou picturales. Le wagnérisme n’est pas que musique et littérature, il est Gesamtkunstwerk, Œuvre d’Art Total. Nous nous attacherons à présenter en dernière page des œuvres inédites d’artistes de notre temps qui trouvent en Wagner une véritable source d’inspiration. La revue ne peut qu’évoluer en fonction de l’actualité mais aussi des souhaits des lecteurs. Les remarques, demandes et contributions seront toujours bien accueillies.
Ainsi la Nouvelle Revue Wagnérienne ne s’inscrit pas dans la ligne nostalgique d’un passé révolu où le wagnérisme suscitait des réactions épidermiques, mais dans un présent et un avenir où l’œuvre de Wagner s’accompagnera toujours de débats passionnés et d’une réelle admiration pour une musique et une œuvre exceptionnelles.